Crise Burkinabée : quelques éléments du compromis

SMS et sa délégation sont rentrés hier tard dans la soirée vers minuit à Ndakaaru après trois jours d’intenses négociations à Ouaga. Les médiateurs régionaux, emmenés par SMS prési en exercice de la Cedeao, épaulé par son homologue Yayi Boni du Bénin et entouré des représentants de l’Ua, de l’Onu, entre autres, ont annoncé dimanche soir qu’un projet d’accord avait été négocié pour mettre fin à la crise politique.

SMS a indiqué devant la presse qu’il soumettrait cette proposition lors d’un sommet des chefs d’Etat mardi au Nigeria, rapporte Reuters.
Suivant les nouvelles propositions avancées par SMS, les élections seront reportées au plus tard au 22 novembre. En échange du retour d’une autorité civile de transition, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et actuel chef d’un conseil national mis en place par les putschistes, bénéficiera d’une amnistie pour les actes commis lors du coup d’Etat.
Le président Michel Kafando, qui assurait la transition, sera rétabli dans ses fonctions.

Les propositions prévoient également la possibilité pour les proches de Compaoré de pouvoir se présenter aux élections, un droit qui leur avait été refusé par une loi adoptée à la demande des autorités de transition.

Pour l’instant, les médiateurs ne sont pas parvenus à imposer l’idée d’un retour à un régime dirigé par des civils. Il n’est pas certain que cette proposition, qui n’a pas encore été signée, soit acceptée par les putschistes ou par leurs adversaires politiques.

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Dieyna SENE
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