Corruption : trois mois après l’assassinat de la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia, l’enquête toujours dans le flou

Trois mois se sont écoulés depuis que la journaliste Daphné Caruana Galizia a été sauvagement assassinée quand une bombe placée sous sa voiture a explosé alors qu’elle quittait sa maison à Bidnija, à Malte.

Spécialisée dans les enquêtes sur la corruption, elle a courageusement travaillé pour découvrir comment les politiciens et d’autres cachent la richesse illicite derrière les entreprises secrètes.

Malheureusement, regrette Transparency International, la justice en est encore au point sa mort, même si le 4 décembre 2017, 10 personnes, (toutes Maltaises), sont arrêtées par la police maltaise, après une enquête menée en collaboration avec le FBI, Europol et la police finlandaise. Le 5 décembre, 3 d’entre eux, (Vincent Muscat et les frères George et Alfred Degiorgio),  ont été accusés d’avoir fabriqué la bombe, inculpés et maintenus en détention.

Des veillées ont eu lieu cette semaine en son honneur, nous rappelant que son héritage se poursuit et que ceux qui dénoncent et combattent la corruption doivent être protégés et non attaqués, informe Transparency International.

« Nous avons un immense respect pour ceux qui mettent en lumière la corruption et mettent leur sécurité en jeu pour le plus grand bien, comme Daphne. Mais son meurtre n’est pas un cas isolé. En 2017, 44 journalistes ont été tués pour avoir fait leur travail », déplore Transparency Transparency.

« Nous continuons d’exiger que les autorités maltaises traduisent en justice ses assassins. Nous appelons également l’ONU à prendre de plus grandes mesures pour protéger les journalistes d’investigation qui jouent un rôle essentiel dans la réduction de la corruption dans le monde », ajoute l’Organisation international.

Pape Ismaïla CAMARA
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