Corruption : Amérique latine, ces ex-présidents qui ont fait les gros titres ces temps derniers.

Au Panama, nous rapporte Transparency International dans sa chronique hebdomadaire, une récente décision de justice a suscité de vives inquiétudes quant à l’indépendance de la justice, après que l’ancien président Ricardo Martinelli a été acquitté des charges retenues contre lui et des accusations de détournement de fonds.

Le tribunal a rejeté les preuves présentées par les procureurs sur un point technique.  Dans le même temps, l’Argentine a subi un crash boursier historique après la défaite du président Mauricio Macri aux élections primaires de dimanche par le parti d’opposition de l’ancienne présidente Cristina Fernandez de Kirchner.

Mme Kirchner, actuellement sénatrice, est candidate à la vice-présidence des élections générales d’octobre. Elle est également accusée de corruption dans quatre affaires. Mais elle ne peut être poursuivie que si le Sénat vote pour la levée de son immunité, ce qui est peu probable.

Parlant d’immunité – il y a presque exactement deux ans, le président guatémaltèque, Jimmy Morales, avait entamé sa croisade contre la CICIG, l’organisme anti-corruption soutenu par l’ONU, après s’être penché sur les finances de sa campagne et demandé la levée de son immunité.

Dans une décision qui a suscité des protestations publiques, Morales a finalement révoqué  l’accord avec l’ONU, portant un coup dur à la lutte contre la corruption dans le pays et dans la région. Morales n’a pas pu se présenter aux élections ce week-end, mais son successeur a malheureusement indiqué  qu’il ne renouvellerait pas le mandat de la commission, qui expirera en septembre.

Mais sur le plan positif, le succès de la CICIG a inspiré  les efforts de lutte contre la corruption d’autres pays. Le président salvadorien, Nayib Bukele, a annoncé la création d’une commission anti-corruption, similaire à la CICIG.

Il reste à voir précisément comment cela fonctionnera, mais nous saluons notre intention de mettre en place des institutions fortes et indépendantes pour lutter contre la corruption.

Pape Ismaïla CAMARA
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