Congo : la dispersion d’une marche anti-Kabila fait 5 morts et 30 blessés

La dispersion par la police de la marche contre le pouvoir du président Joseph Kabila à qui on prête l’intention de se maintenir au pouvoir en briguant un troisième mandat, a fait dimanche cinq tués au moins et une trentaine de blessés, selon diverses sources.

Des arrestations ont également été opérées par les forces de l’ordre qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule tandis que certains marcheurs et témoins indiquent que la police a tiré à balles réelles.

La marche organisée le 31 décembre dernier, également interdite par les autorités, avait fait six morts, selon des chiffres donnés par l’église catholique et la mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO), rappelle-t-on.

Dans un communiqué publié le lundi 27 novembre dernier, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) invitait le président Joseph Kabila à rassurer l’opinion par une déclaration publique qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession lors de la prochaine présidentielle.

Ce texte publié au terme de son assemblée plénière extraordinaire tenue du 22 au 24 novembre à
Kinshasa, exhortait également le chef de l’Etat congolais à « s’impliquer à fond dans la mise en œuvre des  mesures de décrispation politique prescrites dans l’accord du 31 décembre 2016 ».

Tout en déplorant le fait que la mise en œuvre de cet accord a subi « des graves entorses », la CENCO estimait « qu’il n’est pas mort » mais qu’il est et demeure « l’unique feuille de route consensuelle» pour sortir le pays de cette crise politique qui n’a que trop duré.

La CENCO soulignait la nécessité d’aller aux élections, malgré le fait que le calendrier électoral a été publié le 5 novembre dernier,  dans « un climat de méfiance généralisée ».

Source APA

Pape Ismaïla CAMARA
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