Mercredi dernier, le directeur de l’agence de régulation des marchés (ARM), Abdoul Sy a indiqué que 70% de la production du riz au niveau de la vallée est commercialisée par des décortiqueuses artisanales. Tandis que les rizeries modernes occupent moins de 30%.
M. Sy s’exprimait à Dakar lors d’une rencontre organisée par l’Agence de régulation des marchés (ARM) et Veco- Wa sur l’évaluation de la commercialisation du riz local par le système de régulation des importations, l’état des lieux et les perspectives.
Pour lui, cette situation est une contrainte pour avoir un riz de qualité. Les projets sont en étude pour relever le plateau technique des rizeries artisanales mais aussi augmenter la capacité de décorticage de riz moderne.
Selon lui, dernièrement ils ont effectué une visite avec le ministre du commerce sur les lieux ce qui permettra au bureau de mise à niveau d’appuyer les petites et grandes entreprises pour le relèvement du plateau technique des rizeries. S’agissant de la commercialisation du riz local, ce dernier dira qu’ils ont vendu au niveau de la plateforme moins de 10.000 T.
C’est pourquoi, M. Sy a soutenu que : « Depuis deux ans, les statistiques que nous avons eu sont dominés par le riz hivernalen ce qui ne correspond pas avec l’orientation du Pracas dont ce riz devait occuper 40% ».
D’après le directeur de l’ARM, Anambé, zone où on cultive le riz pluvial, vient d’avoir la première rizerie moderne et ils sont en train de voir comment rééquilibrer pour avoir des rizeries modernes dans la zone pluviale.
De son côté Babacar Diagne, conseiller technique au ministère du Commerce, le bilan à mi-parcours de la problématique de la commercialisation est salutaire car il permet d’identifier à temps les facteurs bloquants et à trouver les solutions idoines. Pour se faire, les informations doivent être réciproques entre les acteurs de la filière.
Ainsi il a fait savoir que l’autosuffisance en riz signifie 200 milliards de FCFA par an réservé, un déficit de la balance commerciale de 16% réservée est un gain supplémentaire d’environ 2 points de croissance par an pour le Sénégal.
S’agissant de l’ONG Veco-WA, il a bénéficié d’un projet intitulé « Organisations paysannes » comme acteurs clefs dans une bonne gouvernance des filières rizicoles au niveau national et régional en Afrique de l’Ouest. Il couvre le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Au Sénégal, l’UJAK au niveau de la vallée du fleuve et la Faproba dans le bassin de l’Anambé, sont les principales organisations paysannes porteuses du projet.
L’Agence de régulation des marchés (ARM) en collaboration avec Veco- Wa avait organisé le mercredi 19 avril à Dakar cette rencontre pour une évaluation de la commercialisation du riz local par le système de régulation des importations, l’état des lieux et les perspectives.