Commerce illicite : 50 milliards de dollars US de manque à gagner pour l’Afrique de l’Ouest

Le commerce illicite constitue un manque à gagner de 50 milliards de dollar US pour l’Afrique de l’ouest.C’est la révèlation faite par le Ministre délégué auprès du ministre de l’économie des finances et du plan, en charge du budget, M. Birima Mangara, en marge de la rencontre de haut niveau sous le thème : « Commerce illicite dans la zone CEDEAO : enjeux et perspectives », organisée par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES).

« Aujourd’hui, il résulte des conclusions du rapport de « Global initiative », rédigé avec le soutien de l’OCDE, de la banque mondiale et de la BAD, que le manque à gagner pour l’Afrique de l’ouest, dû au commerce illicite, dépasserait 50 milliards de dollars US, soit plus du montant de l »aide au développement, octroyée aux 15 pays de la région », a précisé Birima Mangara, Ministre délégué auprès du ministre de l’économie des finances et du plan, en charge du budget.
Il estime que nous sommes en face d’importants flux financiers qui construisent progressivement une véritable économie du commerce illicite.
« Et sur ce chapitre, certains chercheurs considèrent que l’Afrique de l’ouest est aujourd’hui l’une des régions les plus vulnérables du monde. Des économies animées entre 40 à 80% par le secteur informel et souffrant globalement d’une faible intégration financière, constituent naturellement un terreau favorable aux activités illégales avec des transactions qui se font souvent en liquide, échappant au système de contrôle avec un grand risque de financier des activités terroristes », dixit le ministre en charge du budget.
D’après le ministre Birima Mangara, le commerce illicite constitue un fléau réel dans notre région et mérite une attention particulière des autorités étatiques, des instances d’intégration régionale mais aussi des différents secteurs industriels touchés par le fléau.
« Outre ses effets de déstabilisation des économies, le commerce illicite a été identifié comme une source majeure de financement du terrorisme. Il fragilise la sécurité des Etats, le tissu industriel et entrave la croissance économique », dira le ministre en charge du budget.

Quant à Mor Talla Kane de la CNES, il affirme : « On n’a pas mesuré dans la  sous-région mais il y a un chiffre qui fait froid au dos, quand on vous dit que c’est 50 milliards de dollar us et que c’est l’équivalent de l’aide apportée à tous les pays, au 15 pays de la sous-région, cela veut dire quelque, ça raisonne fort dans nos têtes, cela montre un peu la manne financière dégagée par ces réseaux criminels ».

Saër DIAL

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