Collectivités territoriales d’Afrique : Mise en place prochaine d’un écosystème permettant d’accéder à la finance climatique

D’après un communiqué parvenu à notre rédaction, l’organisation panafricaine Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) a organisé au courant du mois d’avril 2017 à Rabat (Maroc), un atelier de réflexion sur l’accès des collectivités territoriales d’Afrique à la finance climatique.

Et l’objectif visé par l’atelier était d’initier un processus de mise en place d’un écosystème regroupant l’ensemble des acteurs pertinents, pour que les collectivités territoriales d’Afrique soient en capacité de présenter des dossiers éligibles à la finance climatique, et notamment au Fonds Vert Climat.

« Seuls les Etats sont responsables des négociations et des engagements qui en découlent dans la lutte contre les changements climatiques sous couvert de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Ceci étant, les Villes et plus généralement les acteurs locaux, occupent une place centrale dans la mise en œuvre de ces engagements et plus globalement dans l’application des mesures de lutte contre le changement climatique », précise-t-on dans le document.

Selon la source, les villes abritent aujourd’hui plus de la moitié de la population et consomment 60 à 80% de l’énergie produite au niveau mondial. Et les trois quart de nos émissions de gaz à effet de serre, à l’origine des perturbations climatiques actuelles, sont directement associés aux espaces urbains ; et l’on sait qu’en 2050, 75 % de la population mondiale vivra dans les villes.

Et le document de préciser : « Lors de la COP22, les villes africaines ont demandé que soit créé un guichet des collectivités territoriales au sein du Fonds Vert pour le Climat. Elles ont souhaité que soit mis en place un programme de renforcement des capacités pour les rendre aptes à présenter des dossiers éligibles aux fonds vert climat et aux autres instruments de la finance climatique. Elles ont enfin proposé que CGLU Afrique soit reconnue comme une agence de mise en œuvre du Fonds Vert pour le Climat ».

D’après la source, rassemblant des institutions marocaines (Ministère de l’intérieur, Direction Générale des Collectivités Locales, Université Cadi Ayyad de Marrakech, Fonds d’Equipement Communal et internationales [ISESCO]), deux associations internationales (ENERGIES 2050, Dossiers et Débat sur le Développement Durable [4D]) et des experts internationaux, l’atelier a été l’occasion d’apporter des idées concrètes de mise en œuvre de ces recommandations en vue de leur présentation lors de la COP23.

« L’objectif visé par l’atelier était d’initier un processus de mise en place d’un écosystème regroupant l’ensemble des acteurs pertinents, pour que les collectivités territoriales d’Afrique soient en capacité de présenter des dossiers éligibles à la finance climatique, et notamment au Fonds Vert Climat. Cet atelier sert aussi de point de départ pour la mise en place d’une Task Force dans l’objectif de concevoir et mettre en œuvre une feuille de route de l’écosystème proposé, dont une première présentation sera faite à l’occasion de la prochaine réunion préparatoire à la COP23 en mai 2017 à Bonn, Allemagne », explique-t-on dans le document.

D’après le document, l’atelier a enfin été le cadre de la signature d’un protocole entre CGLU Afrique et ENERGIES 2050, une association qui intervient au niveau international à la mise en œuvre d’un modèle de développement bas-carbone. Et ce protocole est le premier d’une série qui va concrétiser la mise en place de la Task Force pour accompagner les villes et les territoires africains à accéder à la finance climat.

Saër DIAL

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