Changement climatique : la FAO souligne la nécessité de renforcer la résilience en Afrique afin d’améliorer la sécurité alimentaire

Il est nécessaire de renforcer la résilience en Afrique face au changement climatique. Tel était le message des participants d’un Dialogue de leadership de haut-niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique qui s’est tenu à Kigali, au Rwanda, du 5 au 6 août.

L’évènement était parrainé par le Gouvernement du Rwanda en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, le Fonds international de développement agricole et la Banque mondiale, selon le communiqué reçu.

« Les agriculteurs ont toujours innové. Ce dont ils ont besoin, ce sont des politiques qui les protègent et renforcent leur résilience face au changement climatique. Ils ont besoin d’accéder à l’information, aux technologies et à l’investissement et ils doivent participer aux discussions portant sur l’innovation, » a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe à la FAO.

En Afrique, les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture comptent parmi les plus vulnérables face aux répercussions négatives du changement climatique. Les petits agriculteurs, entrepreneurs et leurs familles dont les moyens d’existence dépendent de l’agriculture pluviale sont les plus menacés par le changement climatique.
Renforcer la résilience fait partie des priorités de la FAO en termes de développement en Afrique. Rendre les populations résilientes face à de nombreuses menaces dont fait partie le changement climatique est une condition sine qua non pour promouvoir le développement durable, surtout sachant que la population africaine est appelée à fortement augmenter d’ici 2050, dépassant les deux milliards de personnes.

Mme Semedo s’exprimait à l’occasion d’une table-ronde portant sur la meilleure manière d’augmenter les investissements et de créer des politiques favorables à la sécurité alimentaire face au changement climatique.

A cette table participaient également : Mme Josefa Sacko, Commissaire de l’Union Africaine en charge de l’Economie Rurale et de l’Agriculture, M. Gilbert Houngbo, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA), M. Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique et M. Martin Fregene, Directeur pour l’agriculture et l’agro-industrie à la Banque africaine de développement.

Selon les dernières données de la FAO, la faim est en hausse dans presque tous les pays d’Afrique subsaharienne faisant de l’Afrique la région avec la prévalence la plus élevée de sous-alimentation (presque 20%). Cette situation s’explique principalement par les conflits et le changement climatique et est particulièrement préoccupante en Afrique de l’Est où 30,8 % de la population (soit 133 millions de personnes) peine à se nourrir.

La possibilité d’atténuer ces risques en prenant des mesures concrètes, aussitôt que possible, et en concentrant les efforts sur la résilience a également fait partie des thèmes discutés lors de la conférence. Lundi, les participants se sont engagés à mieux soutenir les pays africains en vue d’accélérer les progrès visant à améliorer la sécurité alimentaire.

L’objectif du Dialogue, selon toujours le document, est de faciliter les échanges entre les gouvernements et les principaux partenaires en développement afin de mettre en œuvre des actions conjuguées en faveur de l’agriculture et des systèmes alimentaires africains face au changement climatique.

Près de 250 personnes ont participé à l’évènement qui s’est déroulé sur deux jours dont le Président rwandais, M. Paul Kagame et M. Neven Mimica, Commissaire européen chargé de la coopération internationale et du développement.

Mamadou Nancy Fall
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