CEDEAO:Un projet de plus de 15 milliards lancé pour lutter contre la mouche des fruits

La CEDEAO a procédé le mardi 23 février 2016 au lancement officiel du Projet de soutien du Plan Régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest. Cofinancé par l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement, la CEDEAO et les Etats bénéficiaires, le montant dudit projet s’élève à 23,5 millions d’euros soit 15 milliards 400 millions de francs CFA.

M. Marc Boucey de l’Union européenne a précisé : « Le montant du projet s’élève à 23,5 millions d’euros, soit 15 milliards 400 millions de francs CFA. Il est cofinancé par l’Ue, l’AFD, la Cedeao et les Etats membres bénéficiaires. L’Ue est toujours le grand bailleur dans le cadre de la sécurité alimentaire ».

Mme Laurence Hart de l’agence française de développement (AFD), estime que le secteur horticole représente une véritable source de devises. Elle précise que  la mouche constitue la contrainte de ce secteur et les pertes sont évaluées à 10 millions d’euros pour la mangue ouest africaine.

Dans son discours, M. Ousseini Salifou, de la CEDEAO, souligne que depuis la découverte de cette mouche, des pertes sont notées dans la filière mangue en Afrique de l’ouest.

« Face à l’importance des pertes causées par les mouches, nous allons perdre l’accès au marché européen. Le constat est amer, on a eu la plainte de beaucoup de producteurs, d’exportateurs de mangues au niveau de la CEDEAO », renseigne M. Salifou.

Quant au Dr. Paco Sérémé du Coraf , il avance : « La mouche des fruits comme son nom l’indique, c’est un fléau qui n’a pas de frontière, c’est un bio-parasite qui, compte tenu du fait qu’elle n’a pas de frontière, nécessitait qu’il ait une coalition d’efforts entre les différents pays pour pouvoir apporter des réponses à un contrôle de cette mouche qui handicape la production ».

« En effet, le secteur de la production horticole  contribue à l’équilibre alimentaire de millions de consommateurs en Afrique de l’Ouest et représente une importante source de devises et d’emplois pour les pays à faibles revenus.La contribution du secteur fruitier et légumier aux recettes d’exportation des Etats de la CEDEAO est handicapée par la non-conformité avec les normes phytosanitaires de l’UE notamment suite à des infestations des pulpes par des mouches phytophages. Les interceptions aux frontières de l’UE entraînent de lourdes pertes pour les pays producteurs d’Afrique de l’Ouest », renseigne-t-on dans le document remis à la presse.

 

Saër DIAL

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