CEDEAO : la Commission et le Comité international de la Croix-Rouge renforcent leur coopération en matière de droit humanitaire

La Commission de la CEDEAO et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont renforcé leur coopération pour la préservation des dispositions du droit international dans la région. 

Ils ont décidé à cet égard de tirer parti de leur engagement actuel en se fondant sur les principales priorités énoncées dans le protocole d’accord signé entre eux depuis 2001, selon le communiqué reçu.

 En entretien avec le président du CICR, M. Peter Maurer, le 10 septembre 2019, à Abuja (Nigéria), le vice-président de la Commission de la CEDEAO, SE Mme Finda Koroma, a notamment souligné l’importance de l’enseignement du droit humanitaire dans les universités de la région. tout en recommandant une synergie soigneusement élaborée entre le CICR et les autres établissements d’enseignement supérieur de la région.

 Attirant l’attention sur le protocole d’accord existant tout en faisant référence au sort des enfants soldats et des femmes, elle a affirmé que, la plupart des États membres étant signataires des traités internationaux relatifs à l’humanitarisme, le sujet peut être intégré dans les programmes des écoles, ainsi que des autorités militaires, de police et de police. services de renseignement suffisamment tôt pour que l’internalisation requise ait lieu, parallèlement à un examen judicieux des points focaux existants.

Faisant valoir l’importance de traiter de la question de la migration irrégulière et citant l’exemple libyen, elle a révélé que la Commission était préoccupée par les risques de contamination des citoyens de l’Afrique de l’Ouest à la sortie des camps de détention, en raison de l’exposition à des groupes qui entretiennent des tendances proches de la violence, l’extrémisme.

Elle a ajouté que l’inquiétude de la Commission pour la paix et la sécurité de la région avait inspiré la série de réunions tenues avec les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile (CSO), en prévision du prochain sommet extraordinaire sur la lutte contre le terrorisme, qui se tiendrait au Burkina Faso.

Mme Koroma a également souligné l’importance de reconnaître le personnel de sécurité méritant qui fait preuve d’un respect peu commun du droit humanitaire dans l’exercice de ses fonctions.

Elle a souligné les efforts incessants déployés par la Commission pour se concentrer sur les cadres de prévention et le dialogue tout en créant un climat propice à une plus grande intégration de la région de la CEDEAO, étant donné que le déclenchement et la gestion des conflits et des opérations de maintien de la paix sont finalement plus onéreux.

 

Briefing du Vice-président Koroma sur les initiatives du CICR et sa collaboration avec ses partenaires, en particulier la CEDEAO, M. Peter Maurer a insisté sur la nécessité de nouer des liens avec les structures régionales, afin d’aider le droit international humanitaire. Il a déclaré que le CICR souhaitait renforcer les relations existantes avec des organisations telles que la CEDEAO afin de renforcer la ratification de la convention de Kampala.

 M. Maurer, accompagné du chef de la délégation du CICR au Nigéria et représentant accrédité auprès de la CEDEAO, M. Eloi Fillion et certains hauts fonctionnaires, a souligné la nécessité de faire en sorte que les principes du droit humanitaire soient intégrés au droit des États membres. opérations.

 Notant que le terrorisme violait le droit international humanitaire, il a reconnu que la radicalisation constituait une menace inquiétante nécessitant des initiatives de collaboration et une coopération avec des efforts tels que ceux du G 5 Sahel et des groupes de travail conjoints internationaux, afin de dynamiser l’espace de la population et de protéger les migrants, ainsi que Personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays

 Le président du CICR a déclaré que son origine était disposée à présenter des idées susceptibles de faire l’objet de discussions tout en contribuant de manière significative à la politique humanitaire de la CEDEAO en vigueur.

 Le CICR et la Commission de la CEDEAO ont collaboré pour promouvoir la mise en œuvre des traités de droit international humanitaire (DIH). Les deux organisations ont également élaboré en 2009 un Plan d’action pour la mise en œuvre du DIH en Afrique de l’Ouest.

Les principales priorités de leur engagement actuel comprennent notamment l’élaboration d’un plan d’action conjoint au niveau de l’organisation, qui oriente la programmation et la collecte de fonds pour les trois prochaines années.

Momar Diack SECK
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