Burundi : Un nouveau projet pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et augmenter les revenus ruraux

Près de 235 000 ménages vulnérables bénéficieront d’un projet de 101 millions d’USD qui vise à améliorer les conditions de vie et la résilience face aux changements climatiques des populations rurales dans cinq provinces du Burundi. 

L’accord de financement pour le Projet d’intensification de la production agricole et de réduction de la vulnérabilité (PIPARV-B) a été signé aujourd’hui à Rome par Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, et Domitien Ndihokubwayo, Ministre des finances, du budget et de la planification du développement du Burundi, informe un communiqué du FIDA.

Le FIDA participera au financement du projet par un don de 27,5 millions d’USD. Il sera cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international (25 millions d’USD), la Banque africaine de développement (20 millions d’USD), le Programme alimentaire mondial (7 millions d’USD), le Gouvernement du Burundi (11,6 millions d’USD), et les bénéficiaires eux-mêmes (1,8 million d’USD). Le déficit de financement de 8 millions de dollars sera couvert par d’autres sources de financement ou par des ressources du FIDA pour le Burundi sur le cycle 2019-2021.

Au Burundi, la mauvaise performance du secteur agricole est l’une des principales causes de la pauvreté. Elle tient entre autres au bas niveau des investissements publics et privés; au déficit de moyens dans le secteur de l’agriculture, notamment pour les petits exploitants agricoles pauvres; à la surexploitation des ressources naturelles et à la vulnérabilité face aux changements climatiques, aux inondations et aux sécheresses; à la dégradation des sols, aux maladies et ravageurs ainsi qu’aux barrières entravant l’accès aux marchés.

Le nouveau projet ciblera les provinces les plus densément peuplées souffrant d’un taux élevé de malnutrition – Gitega, Karuzi, Kayanza, Muyinga and Ngozi. Pour faire face à la limitation des ressources et à la pression démographique grandissante, le projet prévoit la mise en place  d’une approche intégrée de gestion des terres et la promotion d’une exploitation optimisée des ressources naturelles.

Le projet PIPARV-B vise à réduire la malnutrition infantile chronique et à améliorer la nutrition dans les zones de projet. Il prévoit une formation des ménages aux bonnes pratiques en matière de régime alimentaire, de nutrition et d’hygiène. Grâce à la structuration de 20 groupements de coopératives, 6 000 membres pourront accéder à des solutions techniques, des semences et des plants de qualité résilients face aux changements climatiques ainsi qu’à des structures de stockage, de transformation et de commercialisation pour le riz et le lait. Le projet promouvra également l’élevage de petit bétail, la pêche, l’aviculture et l’apiculture.

 

Le projet permettra la création de 240 champs écoles paysans dans les zones de marais aménagées et appuiera 30 associations d’usagers des marais et 333 comités de bassins versants. Trois mille jeunes ruraux, femmes et hommes, seront formés. Par ailleurs, le projet PIPARV-B prévoit la remise en état de 150 km de pistes rurales afin de faciliter l’accès au marché, et la construction de 30 hangars de stockage de riz équipés de décortiqueuses et de blanchisseuses. De plus, 100 magasins de stockage de produits vivriers seront construits.

Depuis 1980, le FIDA a financé 13 programmes et projets de développement rural au Burundi pour un total de 567,6 millions d’USD, dont 276,8 millions d’USD d’investissements du FIDA. Ces programmes et projets ont directement bénéficié  à 947 779 ménages ruraux.

Momar Diack SECK
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