Bras de fer au Tchad : l’Etat suspend dix partis politiques pour deux mois suite à une violation d’un interdit

Dix partis politiques tchadiens ont été suspendus d’activité pour deux mois et leurs sièges fermés durant toute cette période, aux termes d’un arrêté du ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale.

Selon Ahmat Mahamat Bachir dont APA a reçu, mercredi, copie de l’arrêté, les partis politiques en cause et qui sont réunis au sein de quatre regroupements de l’opposition démocratique (ADO, COPRAT, CCPOD et CPIMO), ont violé l’interdiction d’une marche du 6 février. Ce faisant, le ministre les accuse d’incitation à la violence et de trouble à l’ordre public.

Le ministre de la Sécurité publique a profité de l’occasion pour interdire la marche que projette d’organiser demain jeudi un Collectif des organisations de la société civile.

Le Collectif qui appelle les Tchadiens à considérer la journée du 8 février comme «jeudi de la colère» n’a pas encore réagi pour dire s’il maintient ou non sa marche.

Pour part, le patron des services de sécurité a averti, mardi, que les partis politiques ou associations qui braveraient l’interdiction d’une marche, verraient leur autorisation retirée et la procédure de leur dissolution engagée.

Les partis visés par la suspension d’activité sont l’Alliance du peuple pour la République (APR), le Mouvement pour le changement démocratique (MCD), le Parti pour le peuple et la démocratie au Tchad (PPRDT), l’Union nationale pour la démocratie et le socialisme (UNDS), le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie au Tchad (MANIDT), le Parti populaire pour l’unité et la démocratie (PPUD), la Mobilisation nationale pour réforme totale (MNRT), le Parti démocratique du peuple tchadien (PDPT), le Parti pour la justice et le développement (PJD) et le Rassemblement des tchadiens libres (RTL).

Source APA

Momar Diack SECK
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