Bonne gouvernance des ressources économiques : Ce que pense le citoyen sénégalais des corps de contrôle et de régulation…

La Bonne Gouvernance ne saurait être effective et vertueuse sans les corps de contrôle et de régulation et la participation du citoyen au service duquel ils sont. L’outil principal de la bonne gouvernance économique dans la gestion des affaires publiques demeure l’effectivité du contrôle citoyen, pour une gouvernance vertueuse et sobre.  Mais ce citoyen que sait-il des corps de contrôle ? Leur fait-il confiance ? Les juge-t-il indépendants ?

C’est justement pour répondre à ces questions parmi tant d’autres, que la Plateforme des acteurs non étatiques a organisé ce lundi 13 juillet 2015 à Dakar, un atelier de restitution de la Recherche – action, axé sur le thème « Renforcement des mécanismes de contrôle citoyen sur la gestion des ressources économiques locales ».

Présidée par Mame Saye Seck Vice-Présidente de la plateforme des Acteurs non étatiques (PEFANE), la rencontre qui entre dans le cadre d’un contrat de subvention signé le 25 novembre 2014 avec OSIWA,  a regroupé plusieurs dizaines de participants dont le représentant de la Cour des comptes, de l’ARMP, de l’OFNAC entres autres, des corps très au-devant de l’actualité ces jours-ci.

Malick Diop, le Consultant chargé de la restitution de ces travaux a indiqué que cette initiative fait suite à une enquête menée dans les régions de Dakar, Tambacounda et Matam. Le  travail a été effectué sur deux leviers : d’abord cerner et comprendre l’image auprès des citoyens des corps de contrôle et de régulation, mais ensuite, partager et faire savoir les rôles, pour permettre aux citoyens de donner leurs avis

Il ressort de leur enquête que les institutions de régulation et de contrôle sont mal connues, car sur les 1400 citoyens interrogés et répartis dans des départementaux ciblés, 55% ont répondu « je ne sais pas » concernant leur rôle. Parmi ces 1400 citoyens toujours, les 30% pensent que ces corps ne sont pas indépendants, tandis que 23% pensent que ces corps sont injustes.

A la question « faites-vous confiance aux institutions de contrôle et de régulation seuls les 35% ont répondu « Oui nous faisons confiance à ces corps de contrôle ».

C’est pourquoi, selon les acteurs, il  y a une nécessité d’inverser les tendances pour les citoyens. Cette volonté passe par la validation d’un plan d’action de communication et d’interpellation citoyenne sur les corps ou organes de de contrôle et de régulation.

Pour rappel l’objectif principal de la plateforme est de renforcer la participation citoyenne pour une meilleure gouvernance économique, mais aussi les mécanismes de contrôle citoyen sur la gestion des finances publiques, tout en assurant la prise en compte effective de la contribution des ANE dans les politiques publiques au niveau central, régional et local.

Ils n’ont pas manqué de déplorer les faiblesses qui rendent insuffisante la participation des Acteurs Non Etatiques (ANE), car au vu des résultats, il y a la nécessité de prendre en compte la contribution de ces ANE.

Cour des comptes

Comme pour soutenir cette nécessité, représentant l’OFNAC, le colonel Ndiaye a indiqué dans son intervention que la mal gouvernance est un handicap majeur pour le Sénégal. Du coté de la Cour des comptes, selon Charles Paul Diouf, on est conscient de ce rendez-vous avec les citoyens, des citoyens de plus en plus exigeants, ce pourquoi  le travail ne doit pas être rangé aux oubliettes.

 

Michel DIEYE

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