Baisse Du Ratio De Mortalité Maternelle: Une surmortalité des mères adolescentes prend le relais

Le gouvernement du Sénégal, dans le but d’éliminer les décès maternels et néonatales évitables, a renforcé les Soins obstétricaux et néonatales d’urgence (Sonu) dans certaines. Même avec tous les moyens dégagés pour limiter les dégâts au niveau maternel, d’autres difficultés ont surgi.

Avec la stratégie des Soins obstétricaux et néonatales d’urgence (Sonu) mise en place depuis les années 2000 pour éradiquer ou réduire drastiquement la mortalité maternelle et néonatale à travers tout le Sénégal, en plus de la promotion de l’accouchement assisté par un personnel qualifié, même si une baisse du ratio de la mortalité maternelle a été constatée, il faut s’attendre à un autre désastre lié toujours à la mère. Il s’agit de la surmortalité des mères adolescentes. Elles concernent 629 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 1992 et 2015. Ce qui fait dire à Cécile Compaoré Zoungrana, représentante Résidente de l’Unfpa au Sénégal que « derrière chaque femme qui perd la vie en la donnant, se cache un drame économique et social, pour la famille, la communauté et l’État. Selon elle, cette situation est due à plusieurs facteurs liés notamment par les complications obstétricales de ces adolescentes et un manque d’action adéquate prise au bon moment pour sauver la vie de ces jeunes qui tendent à être maman. Concernant la mortalité néonatale, cette dernière de faire savoir qu’elle demeure élevée allant jusqu’à 28 pour mille naissances vivantes selon l’Eds de 2017 et représente 50 % des décès d’enfants de moins de cinq (5) ans. Mme Zoungrana s’exprimait en marge de l’atelier national de développement des réseaux de soins obstétricaux et néonatals d’urgence fonctionnels au Sénégal, où elle a annoncé qu’il s’agit d’une rencontre d’échange et de concertation avec tous les partenaires au développement intervenant dans le domaine de la santé de la reproduction en vue de voir les voies et moyens à mettre en place un réseau de Sonu fonctionnels au Sénégal. Mais aussi, il s’agit de contribuer à la mortalité maternelle et néonatale où les données ont montré qu’il y a quatre femmes qui meurent par jour en donnant la vie. « La mise en place de ce réseau va nous permettre d’avoir des soins de qualité au niveau des formations sanitaires en vue de contribuer à la réduction drastiques des décès maternels et néonatals évitables », a-t-elle expliqué. Ce réseau, selon elle toujours, devrait couvrir l’ensemble du territoire national. Raison pour laquelle, les quatorze (14) médecins-chefs de région sont invités à cette rencontre d’échange et de concertation. En effet, une cartographie des réseaux Sonu a été réalisée cette année et dont les services de santé peuvent abriter des soins complets ou de base. Ce qui permettra aux différents participants à cette réunion de décliner un réseau Sonu à mettre en place. Dr Omar Sarr venu présider cette rencontre au non du ministre de la Santé, a fait part que cette stratégie est à la base des progrès enregistrés dans la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale au cours de ces dernières années, même si la disponibilité de l’offre reste encore insuffisante telle que reflétée par les résultats de l’évaluation rapide de 2016.

Saër DIAL

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