Augustin Matata Mapon, PM de la RDC: « Nous devons radicalement repenser nos politiques agricoles »

En marge de la Conférence de haut niveau sur l’Agriculture et l’Agro – Alimentaire qui se tient depuis le mercredi 21 octobre 2015 au Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamnadio (CICAD), le Premier ministre de la République démocratique du Congo, M. Augustin Matata Mapon, a indiqué les politiques agricoles doivent être repensées. Il en appelle à une réaction rapide et efficace de la Banque Africaine de Développement concernant les financements.
« Je veux partager avec vous sur ce qu’il faut faire pour une transformation rapide et durable du secteur agricole. Nous devons radicalement repenser nos politiques agricoles et nous devons placer la culture au cœur du développement national. Nous devons aussi repenser les stratégies des bailleurs de fonds si nous voulons prendre d’un nouvel envol et de permettre à l’Afrique de s’incérer dans l’économie internationale comme un partenaire crédible », a déclaré M. Augustin Matata Mapon, premier ministre de la république démocratique du Congo.
Le Premier ministre de la République démocratique du Congo appelle de tous ses vœux pour une nouvelle révolution agricole de l’Afrique.
« Et pour lancer une telle initiative, qui se veut volontariste, nous devons changer de stratégies en termes d’appui du secteur agricole, changer de méthodes de gestions tant au niveau des différents pays africains, au niveau de la Banque Africaine de Développement », note le Pm de la RDC.

Selon lui, il serait impensable et contreproductif de continuer à disperser les énergies en continuant à utiliser des houes, haches, des machettes.
Poursuivant sa réflexion, il avance : « Il faut la création des coopératives agricoles, le financement des petites unités agricoles modernes ; la création de parcs agro-industriels, ce qui permettra de produire à grandes échelles aussi bien pour le marché intérieur mais aussi pour l’exportation ».

Il n’a pas manqué de s’interroger aussi sur des paradoxes notés qui défavorisent le continent.

 » Comment pouvons-nous continuer à produire du cacao et continuer à importer du chocolat ?. L’autre question, comment l’Afrique qui dispose de terre arable, de fortes pluviométrie, tant de ressources, la main d’œuvre, continue à croupir dans la sous-alimentation ? » S’est-il demandé.

Selon M. Mapon, l’heure n’est plus aux procédures qui finissent par donner la priorité aux bureaucraties.

« C’est un nouveau départ où la BAD et les pays africains vont sceller un nouveau partenariat pour le développement du secteur agricole. Ceci pourra se faire si la BAD améliore ses procédures envers le secteur agricole. Elle doit réagir par efficacité et rapidité. J’appelle une réforme en profondeur des politiques agricoles nationales »,  a-t-il conclu.

Présidium de la Conférence de Haut niveau Sur L'agriculture

Saër DIAL

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