Au moins sept attaques ont touché Paris vendredi soir faisant plus de 40 morts

Au moins sept attaques à Paris et dans le secteur du Stade de France ont fait ce vendredi soir au moins 43 morts et une prise d’otages était en coursau Bataclan dans le centre de la capitale.

Selon un tout premier bilan, cinq personnes ont été tuées dans des explosions dans le secteur du Stade de France, où se déroulait le match amical de football France-Allemagne auquel assistait le président François Hollande qui a été évacué avant la fin du match.

Les secours dénombrent également 11 blessés en «urgence absolue» et 39 blessés en urgence relative. Au moins l’une des explosions meurtrières près du Stade de France a été causée par un kamikaze qui est lui-même décédé.

«Un homme s’est fait sauter avec une ceinture explosive» rue Jules Rimet à Saint-Denis, a dit une des sources à l’AFP. L’autre explosion a eu lieu près du restaurant McDonald’s de la Plaine-Saint-Denis, une autre commune riveraine du stade.

Dans Paris, la préfecture de police dénombre «au moins trois fusillades, peut-être quatre dans le secteur du Bataclan (XIe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement)».

Au moins quinze personnes sont décédées au Bataclan où une prise d’otages est actuellement en cours. Des hommes ont crié «c’est pour la Syrie» et ont tiré dans la «fosse» au pied de la scène, selon BFM TV.

Le Raid, unité de d’élite de la police, était sur place peu avant 23h30. Le maire de Paris, Anne Hidalgo, est également sur les lieux.

A 00h33, l’AFP annonçait que la police lançait l’assaut sur le Bataclan. A 00h48, BFM TV indiquait que l’assaut était terminé et que les policiers d’élite de la BRI ont tué deux terroristes.

Les assaillants du Bataclan «ont tiré en plein dans la foule en criant Allah Akbar («Dieu est le plus grand»), a rapporté un témoin de la scène interrogé sur France Info.

Le bilan de ces attaques manifestement «simultanées» reste provisoire, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier. De nombreuses équipes de secours ont été déployées et des périmètres de sécurité mis en place. Le bilan «devrait être beaucoup plus lourd», selon une source proche du dossier.

La police recommande désormais aux parisiens d’éviter de sortir sauf nécessité absolue. Plusieurs lignes du métro parisien ont été coupées : les lignes 3, 5, 8, 9, 11, qui passent par les Xe et XIe arrondissements où ont eu lieu certains attentats, sont concernées. La circulation des autobus qui traversent ces quartiers est également interrompue.

Les hôpitaux de Paris ont déclenché le «Plan blanc» d’urgence et de crise pour prendre en charge les nombreux blessés. «Le plan blanc a été déclenché à l’AP-HP depuis 22h30. Tous les services d’urgence et les services de Samu sont sur le pont», a indiqué un porte-parole de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Etat d’urgence décrété

Une cellule de crise a d’abord été mise en place au ministère de l’Intérieur autour du président Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve immédiatement après les attaques. Ensuite, le président de la République, François Hollande, a pris la parole pour annoncer qu’il décidait de décréter l’Etat d’urgence et de fermer toutes les frontières.

«Deux décisions seront prises : l’état d’urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l’Ile-de-France», a assuré François Hollande dans une allocution télévisée de trois minutes depuis l’Elysée. «L’état d’urgence sera proclamé sur l’ensemble du territoire», a-t-il précisé.

«La seconde décision que j’ai prise, c’est la fermeture des frontières, nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puissent également être appréhendés, s’ils devaient sortir du territoire», a expliqué François Hollande.

«Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu’il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés» a-t-il dit. «J’ai également demandé qu’il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l’agglomération parisienne pour être sûrs qu’aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu», a-t-il ajouté.

A minuit, un conseil des ministres exceptionnel a débuté à l’Elysée.

Source leParisien.fr

Michel DIEYE

Author

Michel DIEYE

Up Next

Related Posts