Agriculture : Le Burkina Faso et le FIDA lancent un nouveau projet pour booster la productivité rurale et les revenus des petits exploitants

Un nouveau projet ciblant 57 000 ménages de petits exploitants agricoles les plus vulnérables du Burkina Faso sera lancé le 23 novembre à Ouagadougou. Il contribuera, selon le communiqué du FIDA,  à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts Bassins.

Le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) sera présenté lors d’un atelier organisé par le gouvernement du Burkina Faso et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Sommanogo Koutou, Ministre des ressources animales et halieutiques  assumant l’intérim du Ministre l’agriculture et des aménagements hydrauliques du Burkina Faso, et Lisandro Martin, Directeur régional de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA ouvriront les travaux de l’atelier, auquel participeront les petits exploitants agricoles, les responsables gouvernementaux, les partenaires de développement et les membres du personnel du FIDA. .

Selon le document, un des principaux défis auxquels le Burkina Faso doit faire face pour la prochaine décennie demeure la transformation structurelle de l’économie nationale par une croissance forte, durable et inclusive reposant en grande partie sur un secteur agricole modernisé.  En développant quatre filières agricoles – riz, maraîchage, sésame et niébé – PAPFA contribuera à la réalisation des objectifs du Plan national de développement économique et social. En particulier, il améliorera la productivité des petits exploitants agricoles, la valorisation des produits agricoles et la promotion de l’entrepreneuriat afin de stimuler la croissance dans les zones rurales au Burkina Faso.

Le coût total de ce nouveau projet s’élève à 71,7 millions d’USD, y compris un prêt de 19 millions d’USD et un don de 19 millions d’USD au titre du cadre pour la soutenabilité de la dette octroyés par le FIDA. Le PAPFA sera cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international (20 millions d’USD), le gouvernement Burkinabé (6,4 millions d’USD) et les bénéficiaires eux-mêmes (7,3 millions d’USD).

« Le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) s’inscrit en droite ligne du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui entend dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois, » a déclaré Jacob Ouédraogo, Ministre l’agriculture et des aménagements hydrauliques du Burkina Faso.  » Avec l’appui du Fonds international de développement agricole (FIDA), nous  comptons réduire durablement la pauvreté et stimuler la croissance économique  au profit des populations bénéficiaires, »  a-t-il ajouté.

Le PAPFA s’appuie sur les acquis de projets antérieurs, tels que le Projet d’appui aux filières agricoles, le programme d’appui et de promotion du secteur privé en milieu rural, le Projet Neer-Tamba et le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales. Il cible non seulement les petits exploitants engagés dans la transformation et la commercialisation et leurs organisations, mais également les agro entrepreneurs intervenant en amont et en aval des filières.

Environ 27 500 ménages bénéficieront  d’un appui à la production, 27 000 ménages recevront une aide pour la création ou la consolidation de microentreprises rurales et 2 500 ménages bénéficieront d’un soutien pour le développement des filières. Le PAPFA vise à faire en sorte qu’au moins 50% des participants au projet soient des femmes et 30% des jeunes.

« Pour développer l’agriculture et la rendre durable, il est essentiel de mettre à échelle les résultats de nos investissements qui ont eu des impacts. Nous avons conçu le PAPFA sur la base des enseignements tirés d’autres projets financés par le FIDA, y compris ceux du Burkina Faso, » a déclaré Martin. « Le projet contribuera à créer des emplois décents pour les femmes et les jeunes et appuiera le développement d’entreprises rurales autour des quatre filières. Nous considérons l’agriculture comme une affaire rentable, donc un business, » a-t-il ajouté.

Depuis 1981, le FIDA a financé 14 programmes et projets de développement rural au Burkina Faso  pour un montant total de 548,4  millions d’USD, dont  276,7 millions d’USD sous forme d’investissements ayant directement bénéficié à 563 200  ménages ruraux.

Momar Diack SECK
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