Afrique: La tendance vers la hausse des souffrances liées à la faim peut être inversée

Un communiqué renseigne que le Directeur général de la FAO se joint aux dirigeants africains et appelle à redoubler d’efforts afin de renforcer la résilience et d’atteindre l’objectif Faim Zéro.
« Le Directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva, s’est dit aujourd’hui optimiste déclarant que la récente hausse des souffrances liées à la faim pouvait être inversée et que l’objectif Faim Zéro était réalisable. Il a ajouté que parvenir à cet objectif dépendrait de notre capacité à renforcer la résilience des communautés en Afrique, où les niveaux de faim actuels sont particulièrement préoccupants”, précise la source.
D’aprés le document, selon le dernier rapport mondial des Nations Unies sur la faim dans le monde, après plusieurs décennies de déclin, le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté en 2016. Cette situation s’explique en grande partie par les conflits, les chocs climatiques et les récessions économiques.
Toujours d’après le rapport, en Afrique, les tendances ont contribué à cette hausse. Près de 23 pour cent des personnes vivant en Afrique subsaharienne souffraient de faim chronique en 2016, tandis qu’ils étaient 34% en Afrique de l’Est.
«Certains pays ayant réalisé des progrès remarquables en matière de réduction de l’insécurité alimentaire ont subi un contrecoup, en raison de la sécheresse prolongée provoquée par le phénomène climatique El Niño», a déclaré aujourd’hui M. José Graziano da Silva lors d’un événement sur la Faim Zéro, en marge de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique (qui se tient du 19 au 23 février à Khartoum, au Soudan) d’aprés la source.
Toujours d’aprés le document, le Directeur général de la FAO s’est dit néanmoins optimiste sur le fait qu’une intervention énergique de la communauté internationale visant à faire face à ces tendances négatives relatives à la faim aiderait à inverser la tendance.
«Je suis convaincu que 2016 faisait figure d’exception et ne présage pas un renversement de la tendance», a-t-il ajouté.
Des raisons d’être optimistes
D’aprés la source, l’une des raisons d’être optimiste est que la volonté politique qui doit conduire à une intensification des efforts dans le cadre de la lutte contre la faim n’a jamais été aussi importante, comme en témoigne le choix de placer le problème au cœur des discussions lors du dernier Sommet de l’Union africaine auquel ont assisté plusieurs dirigeants du continent, ainsi que M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.
La source précise que la FAO a lancé aujourd’hui la publication « Atteindre l’Objectif Faim Zéro en Afrique d’ici 2025. Dresser le bilan des progrès réalisés, » qui présente les principales actions du Sommet de haut-niveau de l’Union Africaine sur le sujet.
Selon le Directeur-général de la FAO, deux autres facteurs nous donnent également des raisons d’être optimistes.
Tout d’abord, Le Fonds vert pour le climat est maintenant opérationnel et permet de financer les pays en développement dans le cadre de leurs efforts visant à faire face au changement climatique, notamment à ses répercussions sur l’insécurité alimentaire. En outre, de plus en plus de signes laissent entrevoir une relance de l’économie mondiale, ce qui créerait des conditions favorables pour le développement.
«L’objectif Faim Zéro est réalisable. Cela ne dépend que de nous», a plaidé le Directeur général de la FAO.
«Nous devons redoubler d’efforts et encourager l’engagement politique et la mise en œuvre d’actions concrètes, en temps opportun, comme cela n’a jamais été le cas auparavant », a-t-il souligné.
D’aprés la source, dans son discours lors de la Conférence régionale de la FAO, Mme Josefa Sacko, Commissaire de l’Union africaine pour l’économie rurale et l’agriculture, a déclaré à propos de l’engagement à mettre un terme à la faim d’ici 2025, « nous accusons déjà un certain retard et il y a encore beaucoup à faire afin de pouvoir éradiquer la faim d’ici 2025, » mais a également confirmé qu’il existait de nombreuses raisons d’être optimistes.
«Nous avons l’opportunité de retenir quelques leçons clés, d’échanger des points de vue sur ce qui pourrait freiner nos progrès en vue de parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de renforcer la coordination et les partenariats » a expliqué Mme Sacko. Elle a également évoqué le Fonds fiduciaire de solidarité africain comme un moyen de faire avancer les choses.

Saër DIAL

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