African Innovation Challenge : Le groupe Mafani « Tuph’Utile » de l’UGB remporte le 1er prix international

Après l’annonce du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall qu’un nouveau projet de loi relatif au sachet plastique à faible micron, sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale, en vue de rendre effective l’application du texte portant interdiction de ce type de sac, le Groupe de start-Ups de Mafani « Tuph’Utile » de l’UGB vient de remporter le 1er international de African Innovation Challenge. Lancé par le centre de Recherche et développement (R&D) de Nestlé, le projet permet la fabrication d’emballages biodégradables à partir du typha afin de lutter le péril plastique.

Toutes les universités du Sénégal à travers l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis sont honorées ce lundi 02 décembre, pour avoir remporté le 1er international de start-Ups dénommé African Innovation Challenge lancé par le Centre de Recherche et Développement (R&D) de Nestlé. Elles sont trois start-Ups étudiantes en Master 2 Technologie Agroalimentaire à L’UGB (Mame Niny Senghor, Marie Augustine Aboury Sagna et Fatou Binetou Ba) à remporter ce 1er prix avec le projet Mafani « Tuph’Utile » qui permet d’utiliser le typha, une plante envahissante qui pousse au bord du fleuve Sénégal, pour la fabrication d’emballages biodégradables. À cet effet, il compte impacter deux problèmes majeurs de la région à savoir la prolifération du typha au niveau du fleuve Sénégal avec tous les problèmes que cela engendre pour l’agriculture, mais aussi la réduction, sinon la fin des emballages plastiques qui sont un fléau pour le pays. Qui, depuis l’adoption de la loi sur le sachet plastique adoptée en 2014 et entrée en vigueur le 04 janvier 2016, n’a pas changé grand chose dans ce pays. Ce Challenge a permis aux lauréates de recevoir le 1er prix dans la catégorie universitaire d’une valeur de 10 000 F Suisse (CHF) soit environ 6 millions F CFA. Ce qui leur poussera à trouver des solutions à cette problématique de déchets plastiques. Mais aussi, avec ce prix elles vont intégrer, pour une durée de 4 mois, le nouvel accélérateur R&D de Nestlé pour l’Afrique subsaharienne, situé au Centre R&D de cette multinationale à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Ce 1er prix de l’innovation lancé au mois de mai dernier dans six pays d’Afrique subsaharienne avec 140 candidatures étudiées, est une occasion pour le Recteur de l’Université Gaston Berger, Moussa Thiaré, de saluer la performance de ses étudiants. « Ce premier prix international remporté par les étudiants de l’UGB, prouve que notre université en est une d’excellence et que la formation délivrée est de qualité avec des apprenants de qualité », s’est-il réjoui. Selon lui, ce prix montre que l’université regorge d’étudiants qui sont porteurs d’idées et qu’ils sont là pour les accompagner. « Ceci est un exemple et tous les autres étudiants et enseignants de cette université doivent suivre cet exemple pour permettre aux universités sénégalaises de se hisser sur les standards internationaux », prône le Recteur de l’UGB. Avant d’ajouter : « Le Sénégal est un pays qui doit miser sur l’agriculture et notre université l’a bien compris, en mettant en place une unité basée sur l’agriculture et dont l’idée est de former les étudiants de les accompagner et de trouver des solutions de l’agriculture dans la vallée du fleuve Sénégal. Le projet présenté a permis de réfléchir sur deux problèmes au niveau de la vallée à savoir la réduction de typha avec la transformation de fer de cette plante, mais il y a aussi la problématique de l’emballage qui est un souci pour les pays africains ».

Pour joelle Abega Oyouomi, Directrice du centre de développement pour l’Afrique subsaharienne, « l’écosystème de l’innovation en Afrique subsaharienne est riche en énergie créatrice et forte de par la diversité des idées entrepreneuriales. Selon elle, le but de ce prix était d’aller à la rencontre des jeunes qui constituent une richesse pour le continent noir. « Nous avons noté qu’il ya beaucoup d’idées chez les jeunes et on veut les offrir un espace de bénéficier du produit de nos chercheurs et de nos experts et de faire en sorte qu’à la fin qu’ils apprennent au delà de l’aspect technique mais comment rendre l’idée des outils techniques auxquels ils n’ont pas accès plus performants », a-t-elle déclaré.
Cette cérémonie de remise du 1er prix international aux étudiantes du concours Nestlé, est aussi une occasion de procéder à la signature de convention cadre entre l’université et cette multinationale.

Saër DIAL

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