Abdoulaye Ndao, président de l’Observatoire National des Menaces (ONAM) :« Nous ne pouvons plus continuer à laisser les questions de sécurité aux mains de l’Etat »

En marge de la cérémonie d’installation de la case de l’observatoire communal de Thiraoye sur mer l’ONAM, tenu le mercredi 3 août 2016, M. Abdoulaye Ndao, président de ladite structure, a précisé que les questions de sécurité, ne doivent plus continuer à être laissées entre les mains de l’Etat. Il en appelle à une participation citoyenne concernant la question.

D’après le président de l’ONAM, M. Abdoulaye Ndao, dans le cadre de la mise en place de l’observatoire au niveau du territoire national, ils comptent l’implanter dans tous les départements, dans toutes les communes, dans tous les villages pour permettre une unité nationale d’alerte, alerte par rapport aux menaces.
« La question de la sécurité est du ressort de l’Etat, c’est vrai mais le paradigme sécuritaire a changé, la nature de la menace a pris une nouvelle tournure et d’une complexité, nous devons aujourd’hui permettre aux citoyens, permettre à la communauté de prendre en charge cette question », explique M. Ndao.
D’après le président de l’ONAM, que les communautés, elles-mêmes se lèvent pour participer dans la prise en charge de cette question sécuritaire.
Il estime que la menace, n’est pas seulement une menace d’ordre terroriste, c’est une menace globale, il y a des menaces environnementales, il y a des menaces sur le plan économique, y a des menaces avec les inondations.

M. Ndao précise qu’au niveau de Thiaroye, il y a beaucoup de menaces et il était important pour eux de venir rencontrer les communautés.

« Pour avoir la paix, ile ne faut pas attendre que la menace soit là, il ne faut pas que l’entité dangereuse prenne forme pour mobiliser des ressources et venir le régler parce que la menace quand elle est à l’état de germe, elle est plus facile à neutraliser, on dépensera moins de temps, moins d’énergie. Il faut faire le décèlement précoce de la menace. Les questions de sécurité, nous ne pouvons continuer à les laisser aux mains de l’Etat. L’Etat, il a l’exclusivité, l’apanage des politiques publiques en matière de sécurité, mais l’Etat sécurise les communautés, les populations mais les populations doivent se lever et développer ce qu’on appelle la participation citoyenne dans cette question de sécurité », dira M. Ndao.
Rappelons que cet événement s’inscrit dans le cadre d’une démarche inclusive et participative visant à faire face aux défis et menaces par la veille, la prévention et l’alerte, conformément à la vocation de l’ONAM, mis en place par la Plateforme des initiatives pour l’Emergence (P-I-P-E).

Saër DIAL

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